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Carburants : des prix au plus bas depuis plus de trois ans, avant une possible remontée en 2026

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Vue d'une station-service moderne illuminée la nuit, avec des pompes à essence et un toit coloré.
©piman-khrutmuangs-images / Illustration

Cette hausse ne serait pas immédiate mais progressive, avec une répercussion étalée sur les premières semaines de janvier. D’ici là, les automobilistes bénéficient encore de niveaux de prix rarement observés ces dernières années…

Après les sommets atteints en 2022, les tarifs à la pompe poursuivent leur décrue. D’après les dernières données publiées par le ministère de la Transition écologique, les prix des carburants en France ont atteint, à la mi-décembre, leur niveau le plus bas depuis plus de trois ans.

Une situation largement liée à la faiblesse actuelle des cours du pétrole, même si une légère hausse se profile à l’horizon 2026.

Au 19 décembre, le litre de SP95-E10, carburant le plus consommé dans l’Hexagone, s’affichait en moyenne à 1,599 euro.

Il s’agit de son niveau le plus bas depuis l’automne 2022. Les autres essences suivent la même dynamique, avec des tarifs orientés à la baisse depuis plusieurs mois.

Le gazole, qui représente environ 65 % des volumes vendus, atteint lui aussi un plancher rarement observé.

Son prix moyen s’établissait à 1,53 euro le litre, un niveau inédit depuis plus de quatre ans, hors épisode ponctuel de repli constaté au printemps dernier.

Un pétrole moins cher et un euro plus fort

Cette évolution favorable s’explique avant tout par le recul des cours du pétrole, qui évoluent actuellement autour de 60 dollars le baril.

Une tendance alimentée par l’augmentation de la production mondiale, notamment du côté de l’Opep et de ses partenaires, mais aussi par les incertitudes pesant sur la demande internationale.

À cela s’ajoute un effet de change favorable : la monnaie européenne s’est raffermie face au dollar, ce qui réduit mécaniquement le coût d’importation du brut pour les pays de la zone euro.

Autre élément conjoncturel, la concurrence commerciale entre distributeurs. Avec les fêtes de fin d’année, plusieurs réseaux ont multiplié les opérations promotionnelles, le fameux « prix coutant », contribuant à contenir, voire à faire baisser, les prix affichés dans certaines stations.

Une hausse attendue en début d’année prochaine

Cette période de répit pourrait toutefois être de courte durée. Les professionnels du secteur anticipent une augmentation des prix à la pompe dès le début de l’année 2026.

En cause : l’évolution du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE).

Mis en place en 2005 dans le cadre du principe pollueur-payeur, ce mécanisme impose aux fournisseurs d’énergie de financer des actions visant à réduire la consommation énergétique.

Le gouvernement a décidé d’en renforcer les obligations à compter du 1er janvier, ce qui devrait entraîner un surcoût estimé entre 4 et 6 centimes par litre.

Entreprises : comment limiter l’impact des variations du prix des carburants ?
  • Optimiser les contrats carburant : profiter des périodes de prix bas pour renégocier les conditions, suivre les volumes consommés et ajuster les plafonds d’usage.
  • Suivre les consommations de près : un pilotage par véhicule permet d’identifier rapidement les surconsommations ou les usages inadaptés.
  • Adapter le parc aux besoins réels : véhicules surdimensionnés ou anciens génèrent des coûts inutiles. Une réévaluation régulière du parc peut réduire la facture.
  • Anticiper les hausses réglementaires : intégrer dès maintenant dans les budgets les évolutions liées aux certificats d’économies d’énergie.
  • Former à l’éco-conduite : cette pratique peut réduire la consommation de 10 à 15 %, tout en limitant l’usure des véhicules.
  • Tester des motorisations alternatives : hybride, électrique ou GNV peuvent être pertinents pour certains usages, notamment les trajets courts.

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